Jogging très apprécié [ Privé Matthew Peterson ]

Amour. Amour

Angie était debout depuis fort longtemps. Elle avait pris son petit déjeuner et avait beau tourner dans son appartement de long en large, elle ne savait pas quoi faire d'autre. Apparemment, il y avait des gens qui avaient une vie beaucoup plus mouvementée que la sienne, et il allait falloir qu'elle modifie cette situation. Plusieurs fois elle avait remarqué des personnes qui faisaient leur jogging tôt le matin, et elle avait surtout aperçu des hommes assez intéressants courir en tenues très légères. Leurs culottes courtes ou leurs tenues de sport n'avaient pas laissée Angie indifférente à cette vue.

'' Voilà trouvée'' Angie partie aussitôt dans sa chambre à couché pour en sortir, immédiatement, en short serré et chandail décontracté. Elle ferma la porte de son appartement derrière elle, et entreprit de descendre l'escalier qui la menait à l'extérieur. Prenant une marche jusqu'au parc, elle dévisagea les joggeuses durant de bonnes minutes. Vraiment pas très chanceuse, puisqu'elle ne voyait que des femmes autour d'elle. Continuant sa route, elle emprunta le petit chemin menant jusqu'à l'entrée de la forêt. Vraiment pas très...mais un instant! Oui, elle avait bien vu, même de loin, c'était bien un homme par là. Angie prit ses jambes à son cou et même ayant mal aux jambes, elle s'aventura vers lui. Maintenant bien avancée tout près de lui, elle essaya d'attirer l'attention sur elle.

'' Aie aie aie....j'ai un caillou dans ma chaussure.''

Ne sachant pas trop quoi faire de son corps, elle s'installa par terre. L'avait-il remarqué au moins? Espérant qu'elle n'avait pas fait tout ce cirque pour rien, la blondinette tourna son regard vers le jeune homme.

'' Ça m'apprendra à faire de la course dans la forêt. Ce n'était pas très très brillant de ma part n'est-ce pas?''

Avec une question, il n'aurait pas le choix et il devrait lui répondre. Du moins, s'il n'était pas un être absolument impoli, et pas très gentil.

Trouver un endroit tranquille, c'était compliqué. Autant il savait que son voisin avait tendance à travailler dans sa cours toute la journée qu'il savait que la bibliothèque était bondée à cette heure. Par contre, Matthew avait un autre endroit de prédilection. Un endroit où il se retrouvait souvent pour réfléchir et lire en toute tranquillité. Non pas son lieu de travail ou le parc du quartier, bien qu'il se dirigeait vers ce dernier en ce moment. En fait, c'était dans la forêt qu'il se retrouvait pour profiter du vent et du silence. Livre de criminologie en main, il s'y était rendu comme à tous les Dimanche où on ne le demandait pas au travail. Assis dans l'herbe, accoté sur un arbre dessinant un ombre parfait contre le soleil hardent, il n'avait pas encore ouvert son ouvrage. Les yeux fermés, les bras croisés, il profitait du léger chant des oiseaux et de l'odeur de végétation que l'environnement dégageait. Quoi de mieux pour se reconnecter avec la vie? Un fort bruit de pas le fit toute fois changer d'avis sur le choix de l'endroit comme lieu de repos. Ouvrant les yeux en entendant une voix se plaindre sans justification réelle, ses pupilles bleues ciels contemplèrent la jeune femme faisant semblant de souffrir le martyre devant lui. Elle avait apparemment besoin d'attention. Il s'en serait passé. Surtout qu'elle était presque entrain de faire la morte par terre, maintenant couchée sur la terre humide.

« Non, pas très brillant, en effet. »

Laissant sa phrase en suspend, il déposa son livre à ses côtés avant de la regarder à nouveau, l'air interrogateur. Pourquoi diable choisissait-elle de lui adresser la parole en ne le connaissant ni d'Eve, ni d'Adam? Ayant travailler dans les crimes sexuelles durant plusieurs années, il savait que c'était ce genre de comportement imprudent qui coûtait la vie à bon nombre de jeunes femmes. Même si, lui, n'était pas un sadique sexuel en puissance, elle ne le connaissait pas pour l'affirmer.

« Surtout que, juste derrière vous, il y a le parc. »

Mais elle le savait déjà, puisqu'elle en venait. Non vraiment, on aurait dit qu'elle avait été envoyée pour le déranger alors qu'il voulait profiter du silence. Il savait maintenant qu'il allait devoir trouver un autre endroit de repos bien vite, une fois seul. Plus question d'aller réfléchir à cet endroit si on venait faire son jogging devant lui.

Amour. Amour

Bien entendu, Angie savait très bien où se trouvait le parc, puisqu'elle venait de le quitter, mais elle n'allait quand même pas lui dire que l'ayant aperçu de loin, elle avait préféré venir lui parler.

''Oui, je sais, mais j'ai voulue échapper à une abeille. Vous savez comment elles peuvent être dérangeantes en cette saison de l'année! Je ne sais pas si c'est mon parfum super chic qui les attirent ainsi. Je suis sûrement entrée dans cette forêt sans véritablement m'en apercevoir. Oui, je me sentais poursuivie quoi!'

Trop d'explication c'était comme pas assez. Elle en avait assez dit sur sa raison de se trouver à cet endroit. Il était assez mignon quand même. Un bel homme laissé ainsi sans surveillance...c'était peut-être parce qu'il n'avait pas de copine pour le garder en laisse. Il était peut-être même le genre d'homme qui attendait qu'une ravissante jeune fille s'intéresse à lui. Et bien, c'était le cas. Angie avait déjà jeté son dévolu sur lui, et maintenant il lui appartenait. Lorsque la jolie blonde voyait un homme intéressant, elle avait toujours l'impression qu'elle devait l'attirer vers elle. Vraiment, même pour être honnête, elle s'accrochait immédiatement à tous les hommes. Beaux, moins attirants, vieux ou jeune, riche ou pauvre, chauve ou au contraire très fournis en cheveux, elle les aimait tous. Mais celui-là, lui plaisait bien particulièrement. De toute façon, si lui ne l'avait pas réellement remarqué, il allait le faire très bientôt. Était-il marié? Avait-il déjà quelqu'un dans sa vie? Peu lui importait, Angie saurait bien se débarrasser de la jeune femme collante sans problème.

Le regardant de la tête aux pieds, comme pour évaluer avant d'acheter la marchandise, elle tendit sa main vers lui, même si étant encore assise par terre, cela forçait le beau brun aux yeux bleus à se pencher.

'' Je me nomme Angie... Angie Wilson. Vous serriez bien gentil de m'aider à me relever, c'est assez humide par terre.''

Allait-elle lui demander? Et bien oui, pourquoi pas?

'' Je crois que je me suis faite une belle entorse, croyez-vous pouvoir m'aider à entrer chez moi? Je reste tout près et ce serait tellement gentil à vous.''

C'est sûr qu'il allait accepter. Il avait l'air d'un gentleman après tout. De plus, il n'avait rien à craindre d'elle, puisque comme la toile d'araignée pour attirer la mouche était bien tissée, il n'en verrait que du feu.

C'était donc parce que la jeune demoiselle se sentait suivit qu'elle s'était dirigée vers la forêt? Et si lui se sentait harcelé, par quel côté devait-il fuir? Non, il était injuste. Après tout, elle devait être aimable, elle ne lui avait fait aucun tord, simplement gâché la tranquillité et toute chance de faire sa future lecture en paix. Il lui était toujours possible de reprendre son livre et de commencer à le lire en l'ignorant, mais son petit doigt lui disait qu'elle allait mal le prendre. Chose certaine, son explication impliquant une abeille la poursuivant était plus que rocambolesque et peu probable. Passer du jogging à la course contre le méchant insecte, c'était juste incompatible. Il n'en fit pas mention, la regardant sans broncher et tachant de ne pas paraître énervé de sa présence. Il n'avait jamais su quoi dire aux femmes et ce n'était pas aujourd'hui que ce comportement allait changer. C'est alors qu'elle lui demanda de l'aider à se relever. D'abord réticent, il haussa les sourcils, faisant apparaître quelques rides d'interrogation sur son front. Elle n'était pas capable de se relever toute seule? Et puis quoi encore. Mais bon, il allait agir comme un jeune homme bien élevé, comme toujours. C'est pourquoi il se leva, puis lui tendit la main, question de l'aider à se redresser.

« Au moins, vous savez maintenant que le jogging est un sport trop extrême pour vous. Le bicycle stationnaire, ça c'est sécuritaire, vous devriez y songer la prochaine fois. »

Était-il entrain de lui faire un cours sur les équipements sportifs les moins à risque? Oui, et ce n'est qu'après en avoir parlé qu'il s'en rendait compte. Vraiment, il n'était pas doué pour socialiser. Il était presque incapable d'avoir une vraie conversation. Mais au moins, il essayait. C'était un début.

« Matthew Peterson, enchanté..... »

C'est tout en se présentant qu'il empoigna sa main et tira sur celle-ci pour l'aider à prendre pied et atterrir sur ses deux jambes. Seulement, c'est aussi ce moment qu'elle choisit pour lui demander de la raccompagner chez elle, presque dans un roucoulement inspiré la pitié. Instinctivement, Matthew lâcha la main de la demoiselle, qui n'était toujours pas relevée, faisant retomber cette dernière sur le sol, durement.

« Oups, désolé. », dit-il dans un souffle de culpabilité, bien que son visage ne représentait aucun signe de cette même culpabilité. Après tout, c'était un accident et il ne s'en sentait que peu responsable. Si son réflexe lui avait dit de la laisser tomber sèchement, il y avait peut-être une raison à cela.

« Je vous ai fait mal? Vous savez, en y pensant bien, ce serait peut-être mieux pour vous de rester par terre, après tout, si vous avez une entorse, marcher sur cette dernière tout de suite ne serait pas très judicieux. »

Au moins, il venait d'éviter de la raccompagner. Enfin, il essayait. Non pas qu'il était paresseux, mais il voyait bien qu'Angie n'était pas véritablement blessée et n'était pas sot. Elle essayait, tant bien que mal, de socialiser avec lui de manière assez grotesque. Peut-être n'avait-elle aucun ami. Mais Matthew était bien élevé. C'était donc impossible pour lui de simplement lui lâcher un: 'Fous le camp, je voulais seulement être tranquille pour une fois. ' C'est pourquoi il hésitait aussi à la laisser en plan, par terre, et se sauver en courant. Peu subtile et vu qu'elle n'était pas vraiment blessée, elle pouvait le suivre et c'était chose qu'il ne voulait pas. Il restait donc debout devant elle. Quant à elle, elle avait à nouveau les fesses dans la boue. Très séduisant, ah oui vraiment.

Amour. Amour

Un bicycle stationnaire? Pas très pratique pour rencontrer des hommes en tout cas.

'' Mais non, j'adore faire du jogging à l’extérieur, c'est aussi une bonne occasion de rencontrer des gens sympathiques.''

Sympathiques? Elle ne le savait pas encore, mais puisqu'il ne lui avait pas demandé de déguerpir tout ceci était de bonne augure. Sourire fendu jusqu'aux oreilles quand il se présenta, elle fût agréablement surprise d'entendre un nom aussi mélodieux. Matthew Peterson...c'est vraiment un nom charmant. Heureuse de voir qu'il connaissait la galanterie pour l'aider à la relever de sa mauvaise posture, elle désenchanta encore plus rapidement lorsqu'elle se sentit revenir le derrière dans une marre de boue.

'' Non non, je n'ai rien ressentit. Tout va bien ne vous inquiétiez pas pour moi. Vous avez sûrement raison, je serais peut-être mieux de ne pas trop bouger, mais de là à rester par terre, c'est un peu exagéré vous ne trouvez pas? Mais si vous voulez bien me porter dans vos bras, alors là...ce serait vraiment une chic attention de votre part. Je serais tellement mieux chez moi dans mon lit.''

Vraiment, il y avait de ces hommes qui ne comprenaient strictement rien, et encore là...elle avait probablement gagné le gros lot. Il avait l'air tellement mal à l'aise, qu'il fallait lui redonner confiance en lui. C'était quelque chose qu'Angie réussissait plutôt bien.

'' Vous avez l'air très musclé, cela me ferait le plus grand bien de me trouver dans des bras forts et costauds.'' Voyant qu'elle pouvait facilement lui faire peur, et puisque c'est bien la dernière chose qu'elle aurait voulu, elle reprit la parole pour le rassurer sur ses intentions.

'' Vous comprenez ce que je veux dire je suppose? Lorsque l'on est blessée, il est tellement plus rassurant de se sentir protégée dans des bras aussi fort.'' Alors ça pour faire fort...elle avait fait fort, mais pour être certaine qu'il ne la laisserait pas derrière lui, elle leva les deux bras vers lui en le suppliant.

'' Je suis vraiment mal assise, une chance que vous venez à mon aide, on reconnait bien là les hommes galants.'' À force d'être toujours assise par terre cette pauvre Angie se sentait bien ridicule.

Alors que Matthew commençait à sentir que la jeune femme avait compris le subtile message contenu dans la simple phrase qu'il lui avait adressé quelques secondes auparavant, elle lui fit la pire des demandes. La porter dans ses bras. Pour qui le prenait-elle? Rambo? D'accord, il était en pleine forme physique, puisque le FBI l'exigeait, mais il n'était pas non un G.I JOE en puissance ou un monsieur muscles à la Arnold Swandef... Swanzen............ à celui qui jouait dans le film Terminator. Il mesurait à peine 5 pieds 7pouces. Ce n'était pas du haut de ses 170 cm qu'il pouvait la porter jusqu'à son domicile. Juste de la tenir pendant deux minutes allait suffire à lui couper le souffle. Pas qu'elle semblait pesante comme un Big Foot, mais elle avait quand même son poids santé, elle ne pesait pas la même lourdeur qu'une plume, assurément. Ce qui le rassurait tout de même était qu'elle lui avait demandé de la raccompagné jusqu'à son lit à elle.... et non pas le sien à lui. Bref, elle voulait aller chez elle et non chez lui. C'est ce qui lui donna le courage de répondre gentiment à sa demande si incongrue.

« Plait-il? »

Toute une réplique! Tout ce qu'il avait trouvé à lui dire était deux mots formant une question idiote. À quoi allait lui servir le fait qu'elle se répète? Alors qu'il allait se reprendre et reformuler ces deux mots en une phrase bien réelle, elle ajouta des commentaires sur ses muscles et le fait qu'il semblait costaud. Bon d'accord, peut-être que l'important n'était pas de savoir si elle avait des amis ou non, mais plutôt si elle avait un amoureux dans sa vie. Car vraiment, elle lui faisait du rentre dedans assez évident. S'il comprenait ce qu'elle voulait dire lui demandait-elle? Bien sûr que si. Il aurait surtout préféré ne pas comprendre. Ce n'est qu'ensuite qu'elle répliqua qu'elle était mal assise et qu'il était galant. Assez difficile de ne pas l'aider. Ça pour être galant, il était trop galant.

« Je crois que vous vous méprenez. Je serais incapable de vous porter sur plus de quelques mètres sans m'effondrer. Je ne suis pas un sportif et j'aurais peur de vous blesser plus que vous ne l'êtes déjà. Non, le mieux serait que... et bien que...»

Oui bon bravo, maintenant il devait trouver une alternative. Se taisant durant quelques secondes interminables, il lui fit son sourire le plus niais avant de continuer à parler.

« Que vous vous accotiez sur moi pendant que nous marcherons? », dit-il, toujours munit de ce sourire ridicule faisant gros plan sur ses dents qu'il espérait toujours blanches depuis le matin. Vous imaginez la scène? Sourire lorsqu'on a les dents jaunes devant une jolie jeune femme?

Amour. Amour

Tout en écoutant les paroles si poétiques du jeune homme, Angie en profita pour le regarder intensément. Il n'était pas désagréable à regarder il fallait bien l'avouer. Elle baissa tout de même les bras qu'elle avait tendus vers lui auparavant, juste après qu'il lui ai mentionné qu'il n'était sûrement pas capable de la porter. La trouvait-il trop grosse? Oui...il était vrai que la jeune femme de ménage avait prit un déjeuner assez copieux ce matin-là. Mais tout de même...elle ne pesait quand même pas une tonne de brique. Angie préféra faire comme si Matthew s'était mal expliqué. De toute façon c'était sûrement le cas. Il ne devait pas être le genre d'homme qui s'amuse à déprécier une femme juste parce qu'elle fait un peu d'embonpoint, et de toute façon...elle était parfaite bon. Lorsqu'il lui mentionna qu'il avait peur de la blesser plus qu'elle ne l'était, elle comprit alors où il voulait en venir. Il lui semblait bien aussi. Il était bien trop poli pour parler comme un méchant goujat. C'est par la suite qu'il lui offrit de servir d’accotoir pour la ramener chez elle. Ne pouvant pas empêcher un large sourire sur ses lèvres, elle se retint tout de même de ne pas crier de joie.

'' Ça va être parfait, je veux bien que vous me serviez de béquilles, si je peux m'exprimer ainsi.''

Trop contente du déroulement de sa rencontre, elle se leva d'elle même sans se souvenir qu'elle devait simuler une entorse. Le prenant par le cou aussitôt qu'elle fût debout juste au côté de lui, elle essaya de se sortir du pétrin dans lequel elle venait de se mettre. Il n'était pas question qu'il sache qu'elle avait mentit juste pour qu'il s’intéresse à elle.

'' Oupsss..aie aie aie...que ça fait mal. J'avais oublié cette foutue entorse. Une chance que vous êtes là, car j'ai deux fois plus mal aux pieds et cela veux dire que je vais avoir deux fois plus besoin de votre aide. Comment je pourrais bien vous remercier?''

Prenant appui sur son bel apollon, elle leva le pied gauche pour ne pas qu'il traine au sol.

''Vous êtes vraiment un chic type vous savez? Vous vous imaginez si je devais rester seule? Je pourrais devenir la proie facile de n'importe quelle bête sauvage et même devenir la victime d'un dangereux maniaque. Je suis vraiment bien chanceuse d'être tombée sur un homme tel que vous.''

Mais ce qu'il pouvait être beau une fois près de lui. Enfin de compte...elle en était certaine, elle l'aimait déjà et ne voulait plus s'en détacher.

''Voilà...je vais vous guider jusque chez moi. Un peu à gauche de quelques pas et tout droit par la suite, où si ce n'est pas tout droit, c'est peut-être à droite. Peu importe, je vais voir en temps et lieu.''

Que ne devait-on pas faire pour avoir la paix lorsqu'on souhaitait un peu d'intimité. Tendant le bras vers la jeune femme qui venait de se lever sans problèmes, elle qui était supposée être blessée, il lâcha un léger grognement de mécontentement lorsqu'elle mis tout son poids sur lui, s'accrochant plutôt à son cou. Pour être accaparante, elle l'était. Se sentant sûrement compte qu'elle venait de faire une énorme bourde, non pas parce qu'elle l'empêchait de respirer, mais parce qu'elle n'avait pas fait semblant de souffrir, elle se mis à se plaindre. Deux fois plus besoin de son aide? Et lui qui pensait que c'était chose impossible.

« Tant que vous me laissez respirer, dites-vous qu'on est quitte...», se contenta t-il de répondre en poussant légèrement les bras de la jeune femme pour la laisser s'appuyer sur son épaule plutôt que dans son cou, question de pouvoir recommencer à souffler. Autant dire qu'il aurait mieux fait de suivre sa première idée et aller lire dans la bibliothèque plutôt que dans la forêt. Il n'aurait pas eut à faire toutes ces prouesses de galanteries pour ne pas paraître irrespectueux, alors qu'Angie, elle ne se gênait pas pour demander l'impossible.

« Je sais... », lui répondit-il alors qu'elle venait de lui faire des éloges sur sa gentillesse. Oui, trop gentil. Tellement qu'on profitait souvent de lui dans de telles occasions. Le plus inquiétant, toute fois, n'était pas le comportement de sa ''nouvelle amie''. C'était la manière qu'elle avait de la regarder avec des yeux de brebis égarée. Comme s'il était dieu et qu'elle attendait qu'il exauce un de ses vœux. Elle était, visiblement, e manque d'affection. Ce n'était toute fois pas lui qui allait rectifier ce petit manque, oh que non.

« Vous êtes certaine de savoir par où aller? Parce que si nous prenons à gauche, nous passons par la forêt, alors que si nous prenons à droite, nous coupons vers le parc. Vous savez, vers la civilisation. Oh et peut-être même qu'il y a un taxi tout près. »

Oui bon, il rêvait en couleur, il le savait bien. Mais on pouvait espérer non, ce n'était pas interdit dans ce monde. Surtout qu'il commençait à trouver le comportement de la demoiselle assez étrange. Il n'y avait pas à dire, elle était du genre à se jeter dans les bras de n'importe qui.

Amour. Amour

Pourtant quand même assez délicate dans ses mouvements, Matthew avait l'air de vouloir lui dire qu'elle le dérangeait un peu. Il ne fallait quand même pas insinuer qu'elle était accaparante, car cette accusation serait bien exagérée. Angie avait toujours été très patiente avec les hommes, mais s'ils prenaient trop de temps à son goût avant de faire les premiers pas elle se devait de les faire à leur place. AHHHH...les hommes. Ils étaient si compliqués et en même temps si prévisibles. Oui...au risque de se répéter, Angie connaissait très bien ces petites bêtes du sexe opposé. Oui oui oui...son prince charmant avait bien raison s'ils prenaient vers la gauche c'était la forêt et vers la droite ils passaient vers le parc, mais voulait-elle vraiment aller vers le parc? Pas du tout. Il y avait trop de femmes en petites tenues sexy qui se promenaient dans ce parc et quand même...Angie se savait très jalouse, mais cette caractéristique de sa personnalité n'était pas nécessairement mauvaise. Elle savait faire la part de choses quand une femme était dans les parage, elle la faisait déguerpir et tout le monde ne s'en sentait que beaucoup mieux. Bon ok...soyons logique, elle avait aussi entendu le mot taxi et il n'était pas question qu'il la dépose dans un taxi pour se défaire de sa parole à la ramener chez elle. Alors, elle se devait d'être logique et de mettre la solution la plus pratique en mouvement.

'' Alors...moi je dirais de prendre le chemin de gauche. Oui, je me rappelle bien être venue par là. J'ai sûrement une entorse, mais j'ai toujours ma mémoire, et je me souviens bien de ceci en tout cas.''

C'était un bien petit mensonge, puisqu'en retour elle gagnerait en amour. C'était certainement le destin qui les avaient conduit l'un à l'autre et c'était sûr que quelques fois il fallait donner un petit coup de pouce à ce destin, et c'est ce qu'Angie avait mit en œuvre. Matthew ne l'avait peut-être pas encore ressentit, mais la jeune femme n'avait pas pour habitude de se tromper...cet homme deviendrait son époux et c'était déjà écrit dans le ciel. Arrêtant brusquement la marche pour le regarder droit dans les yeux, pour lui murmurer ces quelques mots magiques.

'' Croyez-vous à la destiné? Croyez-vous que notre vie amoureuse est déjà toute tracée?''