Le secret de réussir c'est être adroit. [David Rossi]

Toutes les rencontres se font par hasard. de Jean-Louis Bory

Mardi matin - 9h16

.PAN ! PAN ! Les deux balles atterrirent sur la cible, l'un dans ce qui pouvait sembler être une épaule droite, en tout cas si la cible avait été un être humain il ou elle aurait reçu dans l'épaule droite une balle, et l'autre balle avait atterrit en plein milieu de la tête. Une nouvelle balle fusa dans l'air et atterrit sur l'épaule gauche de la pauvre cible qui avait déjà reçu cinq balles avant celle ci. Deux à la tête, une dans le ventre, une à la gorge, et la dernière à l'épaule droite. La jeune fille rechargea son arme et continua à tirer. Elle était descendue il y a à peu près une dizaine de minutes, elle avait pris son temps pour commencer sa séance de tire. Tirer çà lui servait à faire le vide en elle, à ne plus réfléchir, à s'éclaircir les idées parfois, elle ne pensait plus à rien quand elle tirait. Elle n'avait pas beaucoup d'expérience niveau tire mais certaines personnes sont doués pour çà, d'autres pour autre chose. Les balles percèrent à nouveau la cible à de multiples endroits. Il n'y avait personne dans la salle de tir quand elle était arrivée, et là tellement elle était concentrée qu'elle ne savait pas si quelqu'un était arrivé. Finalement après une dernière balle qui atterrit au niveau du cœur, elle posa l'arme, enleva son casque, releva ses lunettes de protection et alla s'asseoir sur un banc, observant sa cible tout en buvant tranquillement à sa petite bouteille d'eau qu'elle avait apporté. La profiler se plongea bien vite dans ses pensées, se coupant ainsi de la réalité.

Admin- Graphiste

Il y avait une règle incontournable lorsqu'on travaillait au FBI. Qu'on soit âgé de 20 ou de 60 ans, on devait tous passer par là à chaque semaine, c'est à dire, aller au stand de tirs. C'était, pour les directeurs de chaque département, une règle qui leur servait à contrôler les troupes et être sûrs qu'ils s'étaient pratiqués au tir avant d'aller sur le terrain. Si ce n'était pas assez, il y avait également les contrôles. À Chaque année, chaque agent devait passer un examen et c'était leur supérieur qui devait indiquer si chaque membre de son équipe avait réussit ou échoué le test. David ne se rendait pas, en cette journée pluvieuse, au stand de tir pour passer ce test annuel. Il l'avait déjà passé haut la main quelques semaines auparavant. Il s'y rendait plutôt pour décompresser et pour pratiquer sa précision. Souvent seul puisqu'il décidait toujours de s'y rendre au matin, il fut surpris d'y voir une jeune femme en entrant dans la salle. Grandeur moyenne, cheveux châtains clairs, il la connaissait pour avoir intégré le département depuis moins de 6 mois. Il n'avait jamais eut la chance de lui adresser la parole, mais l'avait quelques fois croisé dans les couloirs du bâtiment. Apparemment, il allait pouvoir remédier à la situation et lui souhaiter la bienvenue en tant que profil, mais en retard. Il lui jeta un regard en biais avant de poser les yeux sur les cibles qu'elle avait touché, quelques minutes plus tôt. Sourcils arqués, il arrêta de marcher et resta un instant immobile avant de se retourner vers elle et de lui adresser la parole.

« Ils vous avaient insultés? Si un jour vous décidez de m'inscrire sur votre liste noire, avertissez-moi avant, que je puisse trouver un moyen de me faire pardonner. »

Effectivement, il fallait dire que les pauvres cibles avaient passés un sale quart d'heure. Était-elle en colère, avait-elle un problème d'adaptation, ou bien sa dernière enquête avait-elle mal tournée pour qu'elle décide de diriger une telle rage envers un bout de carton? Il n'en savait rien, mais se mettait un point d'honneur à ne pas essayer de la profiler pour le découvrir. Après tout, entre collègues, c'était chose qui ne se faisait pas. Bien qu'il était difficile pour lui de ne pas remarquer chaque détail du comportement de ses coéquipiers sur le terrain, il n'en faisait pas de même lorsqu'il était au bureau. De plus, il avait pour son dire que la vie de la jeune femme ne le regardait pas. Si elle décidait lui parler, c'était à sa guise.

La jeune fille buvait quand l'homme arriva, elle ne lui avait jamais parlé, elle l'avait juste croisé dans les couloirs. Mais d'après ce qu'elle avait vu et avait déduit il faisait parti de l'équipe dirigée par Aaron Hotchner, cet homme qui était venu la recruter chez ses tantes. Elle le laissa s'approcher et voir les cibles qu'elle avait touché avec ses balles, puis lui adresser la parole. Elle prit le temps de fermer le bouchon, ce qui lui prit même pas quelques secondes et elle lui adressa un sourire en coin avant de faire entendre sa voix dans la pièce :

-Ne vous inquiétez pas, je crois que si je devais tuer quelqu'un je ne le criblerais pas de balles, juste une balle dans la tête ... mais si vous voulez je le ferai ... vous êtes ? demanda-t-elle doucement.

Elle se leva pour faire face à l'agent du BAU, un sourire toujours sur ses lèvres, elle l'observait tranquillement, ne faisant pas son profil psychologique, car elle en connaissait rien de lui, elle l'avait juste croisé dans les couloirs rien d'autre. Et puis c'était un collègue et on ne fait pas le profil d'un collègue voyons ! Elle jeta un coup d'oeil et localisa une cible qu'elle avait épargné :

-Vous me montrez ce que vous valez au tir monsieur ?

[HJ : Navré c'est court]